Compte Rendu Sicile 43 - Aniche 2014→ Contexte.En 1943, la victoire a été acquise sur le sol Africain, et les armées de l'axe sont maintenues en échec dans le Pacifique et en URSS. C'est l'année du basculement sur la défensive. Désormais, les russes reconstituent leurs forces et se préparent à lancer la reconquête de l'Europe orientale. Les alliés quant à eux, produisent et libèrent quantité de moyens pour assurer la reconquête de l'Europe. Un plan est adopté ; l'attaque par le sud. Américains et britanniques préparent donc leurs divisions pour attaquer la Sicile, qui servira de passerelle pour la conquête de l'Italie, le « ventre mou » de l'Europe pensé ainsi par Churchill. L'objectif est de pouvoir rapidement consolider les plages du sud entre Agrigente et Syracuse, pour ensuite foncer sur les bases, aérodromes et ports importants de Trapani et Palerme à l'ouest, et de Catane et Messine à l'est.
- Quatre joueurs, deux américains et deux britanniques, sont chargés de prendre les plages du sud est.
- Deux autres joueurs sont largués par avion et planeur pour prendre ponts et hauteurs sur lesquelles débouchent les plages de débarquement.
- Enfin, les deux dernier joueurs ayant débarqué sans encombre sont chargés de progresser le plus loin possible au travers des villes ennemies.
- Notre division blindée américaine a pour ordre de progresser vers Agrigente, sur la côte ouest.
Pour cette campagne, j'avais la double casquette de joueur d'une division américaine mais aussi de commandant en chef responsable du corps d'armée américain, j'incarnais donc le général Patton tandis que nos alliés britanniques étaient commandés par un autre joueur, incarnant Montgomery.
Voici la situation au début de la campagne:
Premier tour :Les GI's se préparent à l'attaque. Une compagnie complète, représentant environ 150 soldats, s'organise pour prendre d'assaut un village sicilien encaissé entre plusieurs vignes et collines escarpées. L'objectif de notre division est Agrigente mais pour y parvenir depuis les plages de débarquement, nous avons tout un massif de collines rocailleuses et de vignes à traverser. En sus, notre secteur de progression est tenu par une division de « Panzergrenadiers », de l'infanterie motorisée allemande particulièrement bien équipée. La partie ne sera pas facile. Les ordres sont donnés ; il faut progresser le plus rapidement possible. Pour ce faire, nous sommes à la pointe de l'avancée américaine, et les troupes disponibles se limitent à une compagnie d'infanterie du 41e Régiment d'Infanterie Mécanisée soutenue par plusieurs tanks M4 Sherman du 66e Régiment de Chars et des canons d'assaut M8 Scott du 14ème bataillon d'artillerie.
Ces unités sont correctement équipées, et commandées par le Major Highteeb, votre serviteur. Les « Panzergrenadiers » allemands se sont embusqués d'après nos renseignements dans le petit village de Gela. Comme l'indique cette photographie d'un de nos avions d'observation, nos éclaireurs en jeep ont indiqué la présence probable de deux champs de mine sur les principaux accès du village, et partout où sont placés des marqueurs blancs les allemands se sont peut être retranchés, utilisant à bon escient les habitations, les murs de pierre et les collines rocailleuses entourant la localité.
Comment savoir ? Notre avant garde arrive sur les lieux... Soit la compagnie B, 1er bataillon du 42e régiment d'infanterie, soutenu par trois canons d'assaut M8 Scott de la division. Très vite, la 1ère et 2e section sous le commandement du major Highteeb secondé du capitaine Stark, des lieutenants Porter et Ashcombe, s'élance pour prendre Gela par le flanc, tandis que la 3ème section du lieutenant Peacock et les canons d'assaut avancent sur la route principale et le verger la longeant, afin d'éviter les champs de mines.
Il faut un petit moment à notre force principale d'infanterie pour contourner Gela. Ici, la 1ère section arrive au bord du village, se regroupant sous le couvert d'une haie.
Au centre, la 3ème section n'est pas encore arrivée à l'entrée du village, car estime qu'en face d'elle se trouve peut être une force allemande, bien cachée... Peacok hésite à avancer. Le moteur de chars Sherman arrivés en renfort rugit, bientôt c'est 6 blindés qui vont se presser sur la route de Gela. Toujours aucun signe de l'ennemi...
Qui soudain se révéle, au sud ! Une bonne quarantaine d'allemands, camouflés dans le sud du village, ouvrent le feu sur la compagnie B. les coups de feu claquent, les mitrailleuses crachent. Bien abrités par la haie, les GI's essuient peu de pertes mais sont cloués au sol par la violence de la fusillade. Les américains ont une section bloquée par les tirs et contre la haie, ainsi qu'une seconde en réserve. Les allemands ont dévoilé une section et demie.
La reconnaissance a bien joué son rôle ; devant l'entrée de Gela les allemands ont installé des retranchements, et des soldats bien camouflés dans des trous individuels attendent les hommes de la 3ème section. Le lieutenant Peacok donne l'ordre à deux groupes de combat d'avancer, l'un à couvert d'un champ et d'un muret pour contourner la position, l'autre droit devant à découvert. Relevant la tête pour jauger l'avancée de ses hommes, Peacok se fait cueillir en plein visage par un coup de feu ! Les tirs ne se font plus entendre qu'au sud, mais aussi à l'entrée. Le lieutenant est mort et ses hommes, dont une mitrailleuse mise en batterie, répliquent.
Le sniper allemand, aidé d'une quinzaine de panzergrenadiers, scotche un temps les américains sur leur position ; ceux ci ne survivent qu'en se plaquant au sol. Mais très vite, un tank Sherman vient débloquer la situation et roule droit sur les positions allemands, crachant la mort de ses mitrailleuses et de son canon de tourelle... Avant de bousculer les allemands en roulant sur leurs positions ! Le sniper et le groupe de combat allemands seront tués dans l'attaque.
A ce stade, les américains n'ont pas encore pénétré dans Gela ; les allemands ont eu plus de pertes mais ils tiennent bon et parviennent à retarder l'avancée de notre avant garde. Le Major Highteeb change alors de stratégie. Il divise son support blindé pour soutenir différentes avancées :
- La 3ème section, privée de commandant depuis la mort de Peacok, est soutenue par un sherman. Le sergent Stagg rallie une vingtaine d'hommes et les fait avancer par l'est ; nous les voyons en haut de cette photo, ayant pris la première ligne de défense allemande alors que leur Sherman de soutien s'est placé de telle sorte à tirer sur le village.
- Au centre, sur la colline dominant Gela et à l'entrée même du village, deux blindés soutenus par la section d'armes lourdes de la compagnie entrent en force dans le village. Des défenseurs allemands, bien que bousculés, détruisent un tank à coup de « Panzerfaust », un bazooka à un tir unique. Le second entre malgré tout dans la localité, soutenu par les mitrailleuses, fusiliers et mortiers placés un peu plus haut sur la colline. L'entrée est ainsi forcée.
- La 1ère section, toujours clouée par les tirs devant la haie au sud du village, est renforcée par un autre tank qui allume de près les défenseurs allemands ; nous voyons sur cette photo que l'arrivée du char permet même au major et à quelques soldats ralliés de faire fuir les premiers défenseurs les canardant pour prendre d'assaut la première maison, à côté du char ! La conquête du village commence.
- A l'ouest, soit sur la colline tout en bas de la photo, la 2ème section contourne la défense du village pour l'attaquer de flanc, utilisant le couvert des rochers pour survivre aux nombreux tirs défensifs venus du village.
L'attaque se poursuit sur le village. Highteeb, toujours soutenu par un char, lance plusieurs grenades fumigènes et lance l'assaut sur une autre maison de Gela. Une partie de ses hommes est démoralisée par les tirs défensifs ; ils se réfugient dans la première maison prise. Le Major et ses hommes continuent pourtant l'attaque et prennent une autre partie du village, capturant une vingtaine d'allemands hébétés par les tirs de canon des Shermans
La 2ème section en plein contournement du dispositif allemand. Au second plan, nous voyons Highteeb et la 1ere section, majoritairement clouée dans les bâtiments ou derrière la haie par les tirs allemands. Sur la gauche, un groupe d'une quinzaine d'allemands, seul obstacle de la 2e section, qui lui tire dessus.
La bataille touche à son terme. Les blindés d'Highteeb forcent l'entrée du village et le traversent, tirant et mitraillant sur les survivants des panzergrenadiers allemands qu'ils rencontrent, comme cette mitrailleuse esseulée dominant le village. La résistance allemande décroît et meure ; c'est l'hallali. La sortie du village est prise
Les derniers défenseurs allemands qui font le coup de feu depuis les vignes à l'est du village décrochent, et le lieutenant Porter prend et sécurise définitivement l'entrée du village.
==> La bataille de Gela a coûté cher à Highteeb, 5 points de pertes répartis comme suit ;
- 4 points de blindés, car deux chars Sherman ont été détruit à coup d'armes défensives allemandes de type Panzerschreck ou Panzerfaust.
- 1 point de fantassin, soit une quinzaine de tués.
Côté allemands, les pertes sont plus importantes:
- Je marque 6 points d'infanterie.
Les défenseurs de Gela déplorent près d'une centaine de pertes, tués ou blessés et environ la moitié de ce nombre est composé de prisonniers.
Le bilan est malgré tout positif. Gela est prise et servira de point de départ de la percée de la seconde partie ; nous ne devrons donc pas avec mes renforts, relancer l'assaut sur le village qui aurait été entretemps renforcé de nouveaux défenseurs. En sus, même en attaque nous sommes parvenus à prendre les deux objectifs in extremis, en leur infligeant plus de pertes. La construction lente de l'assaut par des manœuvres d'enveloppement plus que d'assaut purement frontal a plutôt bien fonctionné.
De manière générale, la fin de ce premier quart de la campagne marque le début difficile d'une campagne sanglante. Les forces de l'Axe ont perdu trois secteurs de plage sur quatre pendant le débarquement, infligeant de lourdes pertes aux britanniques. Par contre, les parachutistes anglais sont passés comme dans du beurre dans les défenses allemandes autour de ponts, plus loin à l'intérieur de l'île, tandis que les parachutistes américains subissaient de lourdes pertes face à une défense italienne particulièrement solide. Ce début contrasté devra être transformé en réel espoir de victoire alors que l'après midi s'ouvre sur des parties en double...
Voici où nous en sommes, à la fin du premier tour :
Second tour :La bataille s'ouvre sur la suite de la percée en direction de Gela ; les forces du Major Highteeb, soit l'avant-garde de la 2ème division blindée américaine, seront renforcées par des éléments de la 1ère division d'infanterie américaine. En face, de Fallschirmjaeger (parachutistes) renforceront les panzergrenadiers rescapés de Gela, qui recevrant des renforts de leur propre division. La situation stratégique apparaît compliquée ; mes forces se retrouvent seules face à deux ennemis retranchés dans des collines très escarpées, avec de l'infanterie lourde, pléthore de mitrailleuses et canons antichars bien camouflés. Nos renforts d'infanterie et de véhicules sont un peu loin de nos lignes, en début de partie. Avec mon collègue de la « 1st US Infantry Division », nous établissons le plan suivant ;
- Dans un premier temps, pilonner à l'artillerie lourde de 150mm les positions retranchées allemandes, pour plaquer l'ennemi au sol et l'empêcher de contre-attaquer ou de tirer efficacement.
- Dans un second temps, notre propre artillerie (principalement des mortiers légers de 60mm, moyens de 81mm ou mes canons d'assaut Scott de 75mm) continuera d'envoyer un maximum d'obus sur les positions défensives allemandes, pour continuer de limiter les déplacements teutons et l'efficacité de leurs tirs à longue portée. En sus, une batterie d'obusiers de 105mm nous parviendra en renforts à partir du tour 3 (sur les 12 de la partie).
- Pendant ce feu d'acier d'artillerie légère, les fantassins et blindés de la « 2nd US Armored Division » attaqueront les premières lignes allemandes pour bousculer l'ennemi et provoquer les conditions de la percée, qui sera effectuée par les renforts de la « 1st US Infantry Division ».
Au total, nous alignons de notre côté, après les pertes subies le matin et en comptant les renforts qui nous rejoindront au cours des combats :
- 3 compagnies d'infanterie, dont une à effectifs réduits, avec quantité de soutiens (mortiers, mitrailleuses etc)
- 5 chars moyens Sherman
- 3 canons d'assaut Scott
- 3 chars légers Stuart
- 2 Batteries d'artillerie de campagne (une d'obusiers, une de mortiers)
En face, l'ennemi compte :
- 2 compagnies d'infanterie lourde et de parachutistes avec soutiens (mitrailleuses lourdes, mortiers)
- 1 section de reconnaissance
- 1 section de sapeurs d'assaut avec transports blindés et halftrack lance flammes
- 1 section de canons antichars (PaK 40 de 75mm)
- 2 chars moyens Panzer IV
- 2 canons d'assaut Stug III G
- 1 batterie d'artillerie (mortiers de 81 mm sur halftracks)
La partie ne sera pas aisée ; l'ennemi est retranché sur des hauteurs rocailleuses ou couvertes de vignes d'apparence inexpugnables. Les blindés allemands sont aussi plus performants que les nôtres, surtout aux distances d'engagement qui sont les nôtres, très longues. Son infanterie est aussi de bien meilleure qualité car disposant d'une plus grande expérience, d'un moral d'acier et de nombreuses mitrailleuses. Notre force réside dans notre supériorité en artillerie et notre mobilité plus grande.
Highteeb déploie sa Task Force à la sortie de Gela, prêt à gimper sur les massifs pleins de vignes au nord de celle ci.
Sur notre flanc droit, loin de Gela, des Fallschirmjaeger se camouflent derrière le relief tandis que les half-tracks transportant la section de sapeurs d'assaut se préparent à faire mouvement. Ce que ne sait pas l'Hauptmann Schaeffer, c'est que l'artillerie lourde américaine de 150mm commence à charger ses obus, sa position ayant été repérée...
Fallschirmjaeger, mitrailleuses et canon antichar sur l'un des deux massifs protégeant la route que nous devons prendre d'assaut ; ce sera ardu pour le major Highteeb et la compagnie B ! La seconde colline rocailleuse est de l'autre côté de la route, et tout aussi généreusement pourvue en défenseurs.
Heureusement, l'artillerie lourde tonne au loin et entame les forces ennemies. Si les allemands retranchés dans les rochers ne subissent pas de pertes, ceux entre deux collines perdent tous leurs transports et subissent quelques morts et blessés dans un fracas terrible de fin du monde. Quand les déflagrations cessent, les sapeurs d'assaut sont à pied ; les halftracks allemands en feu, et beaucoup sont les soldats à appeler de l'aide. L'artillerie américaine se montrera autrement inefficace lors de ce bombardement préparatoire.
En silence, la 1ère et la 2ème section de la compagnie B progresse en direction de l'objectif et gravit un massif de vignes. En contrebas, de l'autre côté de la route, se trouvent les survivants des panzergrenadiers affrontés pour la conquête de Gela au tour précédent. Immédiatement, les soldats américains sont pris à partie par les fantassins allemands et les mortiers de 81. Une des premières explosions emporte le lieutenant Porter, héros de la prise de Gela. La confusion s'installe dans la compagnie.
Alors que les américains subissent les premiers tirs allemands et que la colline comme les vignes sont ratissés par les éclats d'obus autant que par les rafales de mitrailleuses, Highteeb appelle les Sherman à la rescousse. Ceux ci pilonnent les allemands, dont une bonne cinquantaine d'entre eux font le coup de feu à l'orée d'un petit bois. Très vite, le volume de feu des fantassins américains couplé à celui des chars, repoussera les allemands, leur infligeant des pertes dont leur officier commandant, ce qui les désorganisera beaucoup sur cet axe d'attaque.
A l'arrière, la batterie d'artillerie de 105mm de la « 1st Infantry Division », nos alliés qui font route vers nous, s'installe et se prépare à ouvrir le feu sur les retranchements allemands.
Sur cette photo qui nous montre la ligne de front et Gela, nous pouvons distinguer un moment essentiel de l'action. Les tirs d'artillerie allemands ont éliminé la moitié des officiers de la compagnie B, en arrière plan. Les fantassins américains ont pourtant, sous l'élan de leurs sergents, délogé les allemands de l'orée du bois ; les boches reculent vers le fond de la photo. Malgré tout la compagnie B est désorganisée et Highteeb tentent de rassembler ses hommes, dispersés sur les deux collines (gauche et centre) ; l'attaque s'en trouve considérablement ralentie. Ce qui dégénérait en bataille rangée s'atténue en escarmouche. Allemands comme américains se tirent dessus dans le bois, mais les deux camps ayant perdu beaucoup de leurs officiers il devient difficile de forcer la décision. La photo montre aussi de nombreux chars dans la ville de Gela, dont 3 Shermans attachés à la « 1st Infantry Division » qui transportent sur eux l'avant garde de l'infanterie de renfort.
L'affrontement sur la gauche continue, les allemands sont repoussés du bois et subissent dans leur retraite vers le champ et le muret de pierre sur leur arrière, des tirs de mortier. Pendant ce temps, plusieurs escouades américaines se rassemblent à l'orée du bois.
A Gela, les renforts en blindés et en fantassins de la « 1st US Infantry Division » sont en route pour soutenir l'attaque de Highteeb sur la gauche. On voit la colonne de blindés traverser la batterie des 3 petits canons d'assauts M8 Scott, dont l'obusier court de 75mm arrose les positions allemandes en continu. Sous le couvert de ce barrage léger, nous voyons en arrière plan, dans les champs entourant Gela, les renforts de la 1ère division arriver à pied.
Les survivants de la compagnie de panzergrenadiers subissent le feu de près de deux sections américaines, dans le bois récemment conquis par celle ci. Malgré le couvert du muret de pierre, les allemands sont plaqués au sol ; ces groupes de combat ont subi plusieurs morts et blessés et ils semblent sur le point d'être capturés par les hommes de la compagnie B, qui parviennent enfin à se regrouper malgré le feu subi depuis les collines aux mains des allemands.
Pendant ce temps, chaque tour de jeu voit s'abattre sur les deux collines où les allemands sont retranchés une importante quantité d'obus. 3 obusiers de 75mm, 2 mortiers de 60mm, 2 de 81mm et 2 obusiers de 105mm pilonnent en continu les boches, les démoralisent ou les pulvérisent. Ce sont d'abord les canons qui sont touchés et explosent, puis les corps déchiquetés de dizaines de panzergrenadiers ou parachutistes font paniquer les autres, à tel point que le moral craque et les paras, pourtant l'élite allemande, battent en retraite entre deux salves. Les collines ne sont plus défendues... Sur cette photo, les canons ont disparu sous le feu, des mitrailleurs démoralisés quittent leur poste...
La bataille est à son tournant. A l'est de Gela, la 1ère division a rencontré avec son infanterie et ses chars légers les sapeurs d'assauts allemands et a capturé plusieurs parachutistes. Au nord de Gela, Highteeb pousse sa compagnie désorganisée à l'attaque et capture les survivants des panzergrenadiers. Il ne reste plus que des blindés allemands qui menacent maintenant les américains, en dehors de quelques poches d'infanterie. Mais l'artillerie tonne. Les mortiers et les Scott n'ont plus beaucoup de cible vu la faiblesse de leur calibre, mais les 105mm s'en donnent à corps joie. Ici, un canon d'assaut allemand Sturmgeschutz est détruit (sur les bords de table, les pertes allemandes) par le feu de l'artillerie américaine.
C'est alors que les allemands, vaincus au moral par le martèlement de notre artillerie légère mais nombreuse, se lancent à l'assaut. Ils tentent avec l'énergie du désespoir de prendre en défaut notre avancée, comme ici où la 1ère division avance avec son infanterie au premier plan sur la ligne de front, gravissant les collines les amenant à portée des objectifs. L'infanterie est protégée par les chars légers Stuart, et les allemands comme ici envoient leurs chars moyens Panzer IV en duel. Peine perdue. Des quatre blindés allemands, un a déjà succombé à l'artillerie, celui sur la photo est contourné et détruit par un Sherman hors champ. A trop se rapprocher, les allemands ont perdu leur seul avantage ; l'allonge supérieur d'un canon plus performant, et les américains meilleurs à la manœuvre mettent à profit ces contre attaques pour détruire plusieurs de ces efforts. En arrière plan, l'infanterie américaine prend un bois et empêche le recul des survivants des sapeurs d'assaut allemands avec un char léger Stuart, qui manquera de peu d'être détruit par un tir de Panzerfaust mais qui pourra cueillir les teutons à découvert !
Sur la gauche, Highteeb a su reformer une demie-compagnie à partir des survivants et des escouades isolées de la compagnie B, et il est soutenu par une section d' « Assault Engineer » de la 1ère division arrivée en renfort. Avec l'appui de deux chars, la Task Force s'apprête à délivrer le coup de grâce et s'emparer d'une des collines objectifs, guère plus défendue que par une poignée d'allemands d'une section de reconnaissance.
Contre le muret, les hommes de la compagnie B, avec en soutien au premier plan les renforts de la 1ère division du lieutenant Graham.
Dernier baroud d'honneur, les allemands lancent leur dernière réserve ; un half track lance-flammes caché derrière la première colline, en plein sur les tanks d'Highteeb qui contournaient la rocaille pour prendre l'objectif, alors que les fantassins de toutes les unités faisaient le coup de feu contre les allemands en déroute. L'Halftrack donne chaud au sergent Pye du premier sherman... Mais le véhicule ne prend pas feu et lorsque les tanks répliquent, le petit véhicule explose. S'en est trop pour les allemands, qui font retraite.
L'affrontement se termine au bout de 8 tours sur 12.
La percée de Gela est une victoire importante pour mon camarade de la 1ère division et moi même. Nous perdons les 7 éléments suivants :
- 4 points d'infanterie pour la 2nd division blindée de votre serviteur ; la compagnie B a souffert de près de 30% de tués et blessés pendant son assaut du bois, des champs et de la colline.
- 2 points d'infanterie pour la 1st division d'infanterie, qui a moins eu le temps de combattre mais s'est illustrée dans le massacre des contre offensives allemandes. Un char Stuart ayant été immobilisé par un tir de Panzer IV, la 1ère division concède 1 point de blindé.
Au total, un char léger a été immobilisé et une petite centaine de tués et blessés est à déplorer.
En face, c'est l'hécatombe. Notre artillerie a muselé celle des teutons, notre surnombre initial a écrasé leur infanterie et la dispersion des allemands en deux petits groupes, enfermés dans des bois loin au devant de leurs lignes, nous a également permis de les détruire petit à petit. Les deux joueurs allemands perdent 24 points en tout :
- L'unité de Fallschirmjaeger perd 8 points d'infanterie, 2 de soutiens avec les canons anti chars, et 2 de chars pour un StuG détruit.
- L'unité de Panzergrenadiers perd 6 points d'infanterie, 4 de Halftracks, 2 de chars pour un Panzer IV détruit.
Ce qui donne deux chars détruits, deux pièces d'artillerie perdues et environ 200 tués, blessés et prisonniers dans l'infanterie.
La clé de la victoire aura été l'artillerie, qui pendant de nombreux tours plaque au sol la défense ennemie et pousse les allemands à isoler leurs forces en contre attaques vite isolées et écrasées sous le nombre. Le déploiement très défensif dans les collines rocailleuses nous a forcé à les scotcher avec beaucoup d'artillerie, rendant toutes ces troupes inutiles. Un déploiement en profondeur avec plus de couverts défendus (sur les photos, nous voyons plusieurs bois/champs/collines non défendues) aurait peut être permis de rendre notre artillerie moins efficace car la dispersion des troupes aurait été plus importante. De plus, cela aurait considérablement ralenti notre infanterie, et l'aurait isolée des blindés qui auraient été bien plus fragiles face à leurs homologues allemands. En faisant le choix de se concentrer, les allemands ont optimisé l'efficacité de notre artillerie qui a soutenu efficacement nos assauts. Plus encore que son aspect meurtrier, c'est son impact psychologique, qui a poussé les allemands à de vaines contre attaques pour éviter de se trouver trop longtemps dans le champ de tirs des mortiers et autres obusiers légers ou moyens. Cette victoire 24/7 avec le contrôle de toutes les zones objectif de la carte en fin de partie nous ouvrent, à Clément et moi, la route de Palerme et Trapiani...
Phase de campagne :Là encore, les résultats sont très contrastés. Dans le secteur de Syracuse, les parachutistes anglais soutenus par des renforts venus des plages sont incapables de prendre l'ascendant sur deux unités blindées allemandes ; le manque de chars d'un côté et d'une infanterie d'assaut de l'autre scotchent les deux camps sur des positions qu'ils ont du mal à quitter. La partie termine sur un nul, et Syracuse n'est pas prise par les alliés, ce qui nous met en danger pour la suite de la campagne.
Sur l'autre axe britannique, Montgomery en personne dirige l'offensive blindée de haute volée qui après bien des péripéties, parvient à avancer en plein centre en direction de Catane. Cet affrontement est apparemment acharné ; les anglais prennent d'abord l'ascendant sur les allemands jusqu'à ce que ceux ci contre attaquent sur le flanc allié avec une compagnie de panzergrenadiers et un Tiger, le meilleur char sur le théâtre d'opérations. Les anglais se débarrasseront de cette contre-attaque et pousseront leur avantage jusqu'à envahir les positions ennemies !
Côté américain, nous parvenons sur notre table à ouvrir la voie depuis Gela jusque Trapiani et Palerme, après avoir anéanti toute opposition. Mais les choses sont bien plus difficiles pour nos parachutistes et une division d'infanterie qui se battent vers Vittoria contre des allemands et des italiens. Ces derniers, particulièrement téméraires, écrasent les américains sous leur artillerie lourde avant de se ruer sur eux ! Heureusement, nos collègues nous informent qu'un manque de coordination entre allemands et italiens empêche les premiers de soutenir les seconds dans leur effort ; les forces ennemies ont donc bloqué puis repoussé nos camarades, mais sans les rejeter à la mer... Il s'en sera fallu d'un cheveu.
Tout se joue donc pour la troisième phase. A ce stade, nous devons presque tout réussir pour avoir une chance de gagner la campagne et conquérir la Sicile. Avec mon estimé collègue Montgomery, nous préparons un plan ambitieux. Ma 2nd US Armored division attaquera le port de Trapiani, tandis que la 1st US Infantry Division s'en prendra à Palerme. Nos parachutistes de la 82nd US Airborne pousseront vers le nord, tandis que la 9th US Infantry Division se tiendra en réserve. Les forces américaines tentent donc de prendre tout l'ouest de l'île, tandis que les britanniques attaquent férocement à l'est, direction Messine et Syracuse.